Connaissez-vous des enfants qui ont eu la chance de bénéficier du bon usage des doigts pour une entrée réussie en mathématiques ?
Parmi ces enfants, en connaissez-vous UN SEUL qui préfère effectuer 4 + 3 par le comptage plutôt que par le CALCUL ? Moi pas !
Une fois la construction de la calculatrice-doigts terminée, plus aucun comptage ne porte sur les doigts.
Seuls peuvent encore être comptés les éléments (ou les jetons les représentant) dont traite le problème à résoudre.
Le comptage-vérification porte sur les résultats du calcul et permet aux enfants de renforcer leur confiance dans leur calculatrice-doigts et le calcul.
Les enfants renoncent très vite à ce comptage vu les nombreux avantages du calcul (rapidité, fiabilité, ..).
Au vu de ces faits, est-il légitime de conditionner l’enfant au « compter ensemble » tout en rejetant sciemment le calcul proprement dit.
Prenons un exemple concret figurant sur le site lea.fr, accessible et vérifiable par tout un chacun et sur lequel je suis intervenu à deux reprises, en vain.
J’ai signalé les dangers du conditionnement imposé par les chercheuses universitaires témoignant plus d’une myopie coupable que d’un véritable esprit scientifique.
Cette myopie risque d’engager les enfants dans une impasse dont certains ne pourront sortir qu’avec l’aide de spécialistes avertis.
1. Le « compter ensemble », si efficace soit-il en maternelles où il est inlassablement renforcé, se révèle être un piège redoutable au plus tard dès qu’on aborde les nombres à deux chiffres.
2. Pas moins dangereuse est la stratégie « qui consiste à représenter un opérande sur les doigts d’une main, puis l’autre opérande sur les doigts de l’autre main, et enfin à recompter tous les doigts levés ». Ainsi, pour Vivian 7 + 2 = 7 : une main n’ayant que 5 doigts, tout ce qui est supérieur à 5 est réduit à 5. Vivian est loin d’être la seule victime.
3. « Compter sur les doigts permet aux élèves de mieux réussir dans la résolution de problèmes arithmétiques chez les élèves de maternelle ». Est-ce que « 4 + 3 » constitue un « vrai » problème pour les petits de maternelles ? Les vrais problèmes ne naissent-ils pas avant les formalismes et ne devraient-ils pas pouvoir être résolus sans eux avant d’être généralisés par eux ?
4. En conclusion, les études « scientifiques » tendent à montrer que l’utilisation des doigts telle qu’imposée aux élèves « améliore significativement leurs performances en calcul et compréhension du nombre. » Où voit-on une construction et une compréhension du nombre ? Pourquoi parler de calcul alors qu’il n’est question que de comptage ?
Pourquoi refuser obstinément d’axer la recherche sur le bon usage des doigts basé à la fois sur plus de 45 ans de pratique ainsi que sur de nombreuses études scientifiques, apprécié pour son efficacité époustouflante et exposé dans l’« Initiation aux mathématiques par le bon usage des doigts » ?
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