Voici ceux que j’ai relevés :
- Confusion entre le nombre et le numéro.
- Confusion entre notre savoir et celui de l’enfant
- Confusion entre développements « naturel » ou « adaptatif »
- Confusion entre constituants et prérequis.
- Confusion entre incapacité du prof et de l’élève !
- Confusion entre compter et calculer
- Confusion entre la calculatrice et ce sur quoi portent les calculs
- Confusion entre mobilité et chaos.
- Confusion entre nombre et chiffre.
- Confusion entre « automatismes » et « automathismes »
- Confusion entre l’intérieur et l’extérieur
- Confusion entre langage quotidien et langage mathématique
- Confusion entre cas particulier et général
- Confusion entre clarté et lenteur
- Confusion entre petits pas et compréhensibilité
👉Ces pièges et d’autres encore seront exposés en détails dans ce blog. Il est essentiel de bien savoir les détecter afin
- d’éviter que les enfants y soient pris.
- de libérer au plus vite ceux qui en sont déjà victimes.
👉Ce travail de prévention et de libération exige, entre autres, une connaissance et une compréhension approfondies de ce qui est nécessaire pour une entrée réussie en mathématiques.
Je ne peux en aucun cas m’accorder avec les enseignant·e·s qui pensent que l’amour du métier et des enfants, si nécessaire soit-il, puisse être suffisant.
En 1935, Piaget écrivait déjà : «En un mot, c'est dans et par la recherche que le métier de maître cesse d'être un simple métier et dépasse même le niveau d'une vocation affective pour acquérir la dignité de toute profession relevant à la fois de l'art et de la science ».
J’ai toujours opposé l’enseignant chercheur au sélectionneur qui ne mérite même pas le nom d’enseignant. !
👉Un texte de Meirieu m’a beaucoup fait réfléchir : l’enseignant, je cite, « porte une double casquette: d’un côté, il s’efforce de faire réussir ses élèves et tous ses efforts concourent à ce projet; d’un autre côté, il organise des épreuves où il sème des embûches dans le souci de faire échouer une partie d’entre eux et de sélectionner les meilleurs. C’est pourquoi il est toujours partagé, devant un échec, entre la culpabilité pédagogique, qui devrait l’amener à se remettre en question, et la fierté sociale d’avoir rempli une tâche pour laquelle il était mandaté et qu’il doit poursuivre. Le paradoxe est tel que, s’il arrive qu’un enseignant mette trop fréquemment ou trop systématiquement de bonnes notes, loin de louer son efficacité, l’on suspecte plutôt son objectivité ».
👀La « double casquette », cette figure ambivalente de Janus ne cache-t-elle pas UN PIÈGE REDOUTABLE, ne doit-elle pas laisser tomber son masque ? Ne faut-il par choisir clairement entre enseigner et sélectionner ? Choisir entre d’une part communiquer, partager ou transmettre des savoirs de la manière la plus réussie possible et, d’autre part, poser des pièges ou semer des embûches pour sélectionner !
En 1974, Lobrot notait déjà que le rôle des enseignants actuels est, je cite, « très comparable de celui des médecins jusqu'à la Renaissance (...) faire le tri entre les malades et les bien portants ». Les médecins ont abandonné cette fonction de sélection. « De la même manière, continue Lobrot, l'éducateur doit refuser au groupe social de se laisser imposer une pratique qui nie à la base son rôle professionnel."
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